Kongobu ji (金剛峯寺, Kongōbuji) a été construit à l’origine en 1593 par Toyotomi Hideyoshi pour commémorer la mort de sa mère. Plus tard, il a été fusionné avec un temple voisin et réorganisé en temple principal du bouddhisme Shingon, la secte introduite au Japon par Kobo Daishi en 805 et dont le siège est à Koyasan. Après avoir pénétré dans le bâtiment, les visiteurs découvriront d’abord la salle Ohiroma qui servait à d’importants rituels et cérémonies religieuses. Les portes coulissantes dorées (fusuma) de la salle sont ornées de grues peintes par Kano Tanyu. À côté de la salle Ohiroma se trouvent les chambres « prunes et saules », nommées d’après les peintures sur leurs portes coulissantes. Toyotomi Hidetsugu s’est suicidé rituellement dans la salle des saules sur ordre de son oncle Hideyoshi.

Un long couloir mène ensuite à une aile plus récemment ajoutée du complexe du temple, où les visiteurs sont invités à déguster un thé et un biscuit dans une grande salle de tatami. Un bâtiment adjacent abrite des pièces dont les portes coulissantes (fusuma) sont décorées de peintures du XXe siècle représentant des fleurs de saison et l’histoire de Kobo Daishi, son voyage en Chine et sa fondation de Koyasan. Derrière le bâtiment se trouve le Banryu Tei, le plus grand jardin de roches du Japon. Construit en 1984, ses gros rochers de Shikoku, lieu de naissance de Kobo Daishi, représentent un couple de dragons émergeant d’une mer de nuages.

De retour au bâtiment principal de Kongobuji, les visiteurs passent devant l’extravagante salle d’audience Jodannoma qui servait à recevoir les dignitaires en visite. Les murs et les portes coulissantes de la pièce sont dorés à l’or et les plafonds sont ornés de fleurs sculptées. La visite se termine dans la cuisine de Kongobuji avec son énorme foyer et ses poêles kamado assez grands pour nourrir jusqu’à 2000 personnes.